Installations, dioramas et artefacts
Ex-Voto, technique mixte, 2023
Symbiose, 2023
Nuisible, 2023
Scolopendra gigantea, pyrite, voitures de gendarmerie échelle 1/64, ardoise
Nuisible, 2023
Scolopendra gigantea, pyrite, voitures de gendarmerie échelle 1/64, ardoise
Nuisible, 2023
Lamprima adolphinae, fourgon de la police nationale 1/43, ardoise, mousse polyuréthane
Nuisible, 2023
Exposition Symbiose, 2023
Capture d'écran d'un article du site AOC d'Alain Lipietz
Interlope, 2021
Cypris, installation in situ pour l'exposition Interlope, 2021
Dans la salle d'exposition, l’installation Cypris met en scène l’intérieur d’un établissement suggérant un troquet clandestin « Jook joint » à l'aspect surnaturel accentué par une lumière rappelant celle des films fantastiques de Dario Argento ou d'Evil Dead. Composé de matériaux récupérés dans les friches avoisinantes rappelant les premiers clubs interlopes où s’organisaient des concerts de blues (décrite comme la musique du diable) aux Etats-unis dans les années 30.
A l’intérieur de cette cabane, deux musiques de dirty blues tournaient en boucle « Till The Cows Come Home » et « Shave ‘Em dry » chantées par la blueswoman Lucille Bogan. Une fumée opaque était diffusée en continue, rappelant celle des cigarettes consumées dans ce genre d’atmosphère. En latin, Cypris étant le surnom donné à la déesse Vénus de Chypre, il est l’origine du mot « Cyprine » désignant une pierre précieuse de couleur bleue donnant la réaction du cuivre. En 1973 la militante féministe Monique Wittig lui donne une connotation sexuelle dans son ouvrage « Le Corps lesbien », la cyprine est ce qu’elle nomme “la crème”, cette substance que produisent les femmes quand elles sont excitées sexuellement.
Avec ses mégots épars, son atmosphère enfumée, la musique blues diffusée dans la pièce et la substance inqualifiable qui jonche le sol, «Cypris» semble saisir l’instant qui est venu juste après un évènement étrange, violent, et à l’érotisme pratiquement magique. Dans un halo de lumière apparaît une vulve bleue indépendante de tout corps, telle une divinité. Elle sécrète le même mucus bleu qui reparaît dans toute l’exposition et jusqu’à l’installation extérieure. Cet ectoplasme visqueux, visiblement nocif, évoque un désir féminin, une puissance sexuelle transformée en arme et en acte de rébellion. «Cypris» peut être vu comme point de départ temporel de la narration plastique proposée par Interlope, faisant écho à la voiture situé dehors, dont le clip Thot Shit (2021) à l’esthétique hyper sexualisé de la rappeuse Megan Thee Stallion.
Bessie Smith, chanteuse de blues des années 30 aux textes explicites.
Naked Lunch est une installation qui vient compléter Cypris. En hommage au film de David Cronenberg, elle présente une machine à écrire enfoncée dans une matière organique (blob) posé sur un baril d’essence.
Poésie inflammable, les textes qui en ressortent sont les paroles traduites en français d’un vieux morceau de dirty blues écrite et chantée par Lucille Bogan dans les années 30, parlant de sexe explicite.
Installation présentant l'intérieur d'un salon à l'esthétique des années 50/60 avec un tourne disque où est diffusé la chanson Lady in Satin de Billie Holiday.
Au sol, des bougies allumées qui se consument, une masse organique semble avoir muté.
L' anachronisme des vynils de Rap français e B.O de films accentue l'atmosphère fictionnelle de la scène comme pour rappeler la temporalité suivante: du blues émerge la soul, la musique électronique des années 80 et le rap.
Sur un buffet repose une réplique d'un portrait de Billie Holiday (1954), des dents humaines et un verre d'alcool au liquide périmé.
The Beast, 2021
S’écoulant au sol et se frayant un chemin jusqu’à l’extérieur du lieu d’exposition, le mucus/blob rejoinds une autre installation, The Beast. Le mucus/blob sortant du jook joint représente la charge sexuelle, condensant au fil des décennies la poésie irrévérencieuse des chanteuses de blues, de jazz, de soul et de rap, utilisée comme une arme pour provoquer et s’affirmer contre un puritanisme représenté ici par une voiture de police reproduite à l’échelle 1.
(photo by Maks Leyso)
The Beast, 2021
Symbole de répression morale et physique, la voiture est envahit d'une substance organique qui aurait grossit et dont les occupants auraient été dévoré et digéré. On y trouve des doigts aux ongles longs qui rappellent ceux portés par les rappeuses et des ossements.
(photo by Maks Leyso)
The Beast, 2021
A l’intérieur du coffre, la place du mort, est installé une télévision où est diffusé en boucle le clip sulfureux Thot Shit de Megan Thee Stallion.
(Photo d'Elohize)