Installations, dioramas et artefacts


Les œuvres sous formes d'artefact, installations ou dioramas sont conçues comme des éléments de fictions spéculatives. 
Elles constituent des éléments d'un univers fantastique où les codes sociaux sont détournés recomposés comme des fragments de futurs possibles.
L'exploration de ces zones grises repense le réel et présente une galerie de corps à venir, de formes-monstres. Ce sont des hypothèses visuelles sur l’altérité, les rapports de domination entre survivance, mutation et affirmation.





Ex- Voto - Artefact - Exposition collective - Vannes, 2023

Ex-Voto, technique mixte, 2023
Main silicone, peinture,  bague en bois peint.

Ex-Voto, technique mixte, 2023
Main silicone, peinture,  bague en bois peint.

Ex-Voto, technique mixte, 2023
Main silicone, peinture.

Cartel

Symbiose - Collaboration avec l'entomologiste Stycto -  Vannes, 2023

 
Nuisible, Diorama
Scolopendra gigantea naturalisé, pyrite, voitures de gendarmerie échelle 1/64, ardoise 


 
Nuisible, Diorama 
Scolopendra gigantea naturalisé, pyrite, voitures de gendarmerie échelle 1/64, ardoise 

Nuisible, Diorama
Lamprima adolphinae naturalisé, fourgon de la police nationale 1/43, ardoise, mousse polyuréthane


Cartel, diorama



Exposition Symbiose, 2023

Capture d'écran, article du site AOC d'Alain Lipietz

Interlope -  Solo show - Installations in situ, Nantes 2021

Cypris était l’une des 4 installations créées in situ, elle représentait un troquet clandestin typique des années 30 aux Etats-Unis. L’aspect surnaturel de ce jook joint était accentué par une lumière colorée rappelant celle des films fantastiques des années 80 (la cabane dans Evil Dead, les films d’Argento…). Composée de matériaux récupérés dans les friches avoisinantes, cet abri de fortune devait faire écho aux lieux interlopes où étaient organisés des concerts de blues, genre musical considéré à cette époque comme la musique du diable.

Cypris
Cette installation a été pensé comme le point de départ d’une narration plastique, passant du Blues (30’s), à la Soul (60’s) jusqu’au Rap des « Bad Bitches » des années 90 à aujourd’hui.

C’est un hommage au Rap que j’aime pour son insolence depuis 30 ans et à ses origines chantées en parti par des femmes, par le prisme de la science-fiction.

Cypris était l’une des 4 installations créées in situ, elle représentait un troquet clandestin typique des années 30 aux Etats-Unis. L’aspect surnaturel de ce jook joint était accentué par une lumière colorée rappelant celle des films fantastiques des années 80 (la cabane dans Evil Dead, les films d’Argento…). Composée de matériaux récupérés dans les friches avoisinantes, cet abri de fortune devait faire écho aux lieux interlopes où étaient organisés des concerts de blues, genre musical considéré à cette époque comme la musique du diable.



Cypris
Les visiteurs pouvaient y pénétrer en franchissant un rideau. Deux musiques de dirty blues enregistrées en 1933 tournaient en boucle à l’intérieur Till The Cows Come Home et  Shave ‘Em dry  de la blueswoman Lucille Bogan. Une fumée opaque était diffusée en continu, rappelant celle des cigarettes consumées dans ces lieux. La scène se présentait comme un autel sacrificiel, lieu de croyance mystique. Des mégots ainsi que des pierres, crânes et ossements d’animaux, étaient positionnés au sol, comme diverses offrandes faites à une divinité représentée ici par un organisme vulvaire bleuté en lévitation (Pussy is a God). De cette entité alienne, relique vivante et sacrée s’écoulait un fil, sécrétion magique provoquée par l’excitation de ces deux brûlots obscènes aux textes explicites chantées par une femme.


Cypris
Les visiteurs pouvaient y pénétrer en franchissant un rideau. Deux musiques de dirty blues enregistrées en 1933 tournaient en boucle à l’intérieur Till The Cows Come Home et  Shave ‘Em dry  de la blueswoman Lucille Bogan. Une fumée opaque était diffusée en continu, rappelant celle des cigarettes consumées dans ces lieux. La scène se présentait comme un autel sacrificiel, lieu de croyance mystique. Des mégots ainsi que des pierres, crânes et ossements d’animaux, étaient positionnés au sol, comme diverses offrandes faites à une divinité représentée ici par un organisme vulvaire bleuté en lévitation (Pussy is a God). De cette entité alienne, relique vivante et sacrée s’écoulait un fil, sécrétion magique provoquée par l’excitation de ces deux brûlots obscènes aux textes explicites chantées par une femme.



Cypris
Os, crâne et pierre déposés au sol comme offrande à l'entité organique. sexuel.

Pochette d'album - Lucille Bogan chanteuse de blues des années 30. (Image de référence)

Naked Lunch
 En hommage au film de David Cronenberg, elle présente une machine à écrire enfoncée dans une matière organique posé sur un baril d’essence. Elle fait également écho au poète et écrivain James Baldwin, comme objet d'écriture, de création

Photographie du poète James Baldwin devant sa machine à écrire. (Photo de référence)

Naked Lunch, installation

Photo du film Naked Lunch de David Cronenberg (1991). (Image de référence)

Naked Lunch
Poésie inflammable, les textes qui sont présentée ici sont les paroles traduites en français d’un morceau de dirty blues écrite et chantée par Lucille Bogan dans les années 30 évoquant une sexualité explicite.

Lady in Satin
Installation présentant l'intérieur d'un salon à l'esthétique des années 50/60  avec un tourne disque où est diffusé la chanson Lady in Satin de Billie Holiday.

Lady in Satin

Au sol, des bougies allumées qui se consument, une masse organique semble avoir muté.
 L' anachronisme des vynils de Rap français et de B.O de films accentue l'atmosphère fictionnelle de la scène comme pour rappeler la temporalité suivante: du blues émerge la soul,  la musique électronique des années 80 et le rap.

Lady in Satin
Sur un buffet repose une réplique d'un portrait de Billie Holiday (1954), des dents humaines et un verre d'alcool au liquide périmé.

Pochette du vinyl Lady in Satin de Billie Holiday. (Image de référence)

The Beast
Voiture de police reproduite à l'échelle 1, Mousse PU, peinture, vernis, os et crâne d'animaux, télévision et photographies présentée dans le coffre.
Photo by Maks.

The Beast,  2021

Symbole de répression morale et physique, la voiture est envahit d'une substance organique qui aurait grossit et dont les occupants auraient été dévoré et digéré. On y trouve des ossements ainsi que des doigts aux ongles longs qui rappellent ceux portés par les rappeuses, les "Bad Bitches" des années 90 à aujourd’hui.
(photo by Maks Leyso)

The Beast

A l’intérieur du coffre (la place du mort) est installé une télévision où est diffusée en boucle le clip sulfureux Thot Shit de Megan Thee Stallion.
(Photo d'Elohize)

The Beast fait référence au cinéma fantastique comme le film The Blob (1988). Les ongles longs, à la croisée du fantastique et du réel, convoquent à la fois l’imagerie des monstres et l’héritage visuel des rappeuses américaines (Bad Bitches). Symboles de pouvoir, de féminité et d’affirmation sociale, ils deviennent un langage à part entière, oscillant entre métamorphose et revendication.


La rappeuse américaine Megan Thee The Stallion s'inscrit dans la lignée des Bad Bitches, terme affilié au Hip-Hop US. Oxymore  que les rappeuses se sont réappropriées, décrivant une femme forte avec du style et indépendante. 
(Image de référence)

Bibliographie
Photo by Maks

She Live - Artefacts - Solo shows - Marseille 2019, Paris 2021.

Mousse Polyuréthane - Huile de Krill - Perfuseur- Acrylique-Vernis, 2021


Vigilante
Bois, barbelé, mousse polyuréthane, Dents  céramiques, peinture acrylique et vernis.

Vigilante
Bois, barbelé, mousse polyuréthane, Dents  céramiques, peinture acrylique et vernis.


Arah! - Installation
Mousse polyuréthane, pochon plastique, vernis à ongle, tabac, carte éléctorale, dents  céramiques, peinture acrylique et vernis.

Arah! - Installation
mousse polyuréthane, pochon plastique, vernis à ongle, tabac, carte éléctorale, dents  céramiques, peinture acrylique et vernis.

Arah! - Installation
mousse polyuréthane, pochon plastique, vernis à ongle, tabac, carte éléctorale, dents  céramiques, peinture acrylique et vernis.

Diorama 
Cloche en verre
mousse polyuréthane, voiture miniature, peinture acrylique et vernis.

 Diorama 
Cloche en verre
mousse polyuréthane, voiture miniature, peinture acrylique et vernis.

Diorama 
Cloche en verre
mousse polyuréthane, voiture miniature, peinture acrylique et vernis.

Diorama 
Cloche en verre
mousse polyuréthane, voiture miniature, peinture acrylique et vernis.

Behind The White Rainbow, Mural et installation - Vannes, 2018

Behind The White Rainbow, 2018 - Dédale project
Mural  et artefact - mousse polyuréthane, pierre, peinture acrylique et vernis.

Behind The White Rainbow, 2018 - Dédale project
Mural  et artefact - mousse polyuréthane, pierre, peinture acrylique et vernis.

Behind The White Rainbow, 2018 - Dédale project
Mural  et artefact - mousse polyuréthane, pierre, peinture acrylique et vernis.

Behind The White Rainbow, 2018 - Dédale project
Mural  et artefact - mousse polyuréthane, pierre, peinture acrylique et vernis.

Behind The White Rainbow, 2018 - Dédale project
Mural  et artefact - mousse polyuréthane, pierre, peinture acrylique et vernis.

Bug in - La Fleuj & Jennifer Fréville, Tlön galerie, 2015

Moulage en plastiline

Sculpture, installation in situ, artefacts, Tlön Galerie, Nevers.

Prise d'empreinte pour tirage de la tête en plasitiline (cire).

En 1967, Paul Thek (1933-1988) réalise The Tomb, une installation constituée d’une chambre mortuaire peinte en rose abritée dans une ziggurat en bois. À l’intérieur de cette chambre, entourée de coussins, de verres à pieds et de lettres manuscrites, une représentation en cire de l’artiste, vêtue et chaussée de rose elle aussi, gît étendue au sol. Sous-titrée Death of a Hippie, l’oeuvre apparaît aujourd’hui emblématique du sentiment profond de désenchantement éprouvé par les mouvements de contre-culture aux Etats-Unis à la fin des années 60. Mike Kelley la présentera d’ailleurs comme « la déliquescence ultime de l’utopie hippie et le début du concept du hippie en tant que drogué asocial, tête brûlée criminelle. » (1)

S’il faut toujours se méfier des comparaisons, Bug in trouve malgré tout dans l’exemple de The Tomb un écho à la fois lointain et proche. Lointain parce que, évidemment, la France de 2015 n’est pas l’Amérique des années 60 et que l’échec des utopies sociales et contreculturelles semble aujourd’hui si tristement acquise, qu’il faudrait être d’un idéalisme naïf pour continuer de croire en leur résurgence. Proche parce que l’effondrement de ces mêmes utopies, et leur remplacement progressif par des idéologies nauséabondes portées par des petits gourous sans envergure, alimente désormais, dans un climat de haute tension, les attitudes de défiance et de retrait à l’égard du système sfociétal. 

L’installation qui se déploie dans l’espace de Tlön ne se confronte pas littéralement à cette situation politique. Elle semble en revanche en contenir les germes et s’en emparer par le biais de la fiction et du fantastique, livrant une projection exacerbée d’une société actuelle où l’hystérie sécuritaire a conduit au repli sur soi et à la méfiance généralisée. Bug in, expression employée par les survivalistes (2) pour désigner le fait de se calfeutrer en cas de catastrophe imminente, se présente au regardeur comme le lieu d’un isolement morbide ; un tombeau à l’échelle d’un refuge, lui-même édifié par la perception paranoïaque d’un spectacle grotesque : notre monde.
Franck Balland, 2015

Sculpture, installation in situ, artefacts, Tlön Galerie, Nevers.

Sculpture, installation in situ, artefacts, Tlön Galerie, Nevers.