She Live
En poursuivant l’exploration de friches abandonnées et autres interstices urbains entamée au début des années 2000, La série She Live prend naissance sur des murs en grand format à partir de 2014 avant de se décliner sur toile et papier jusqu'en 2021.
En utilisant la ligne claire comme langage graphique, les peintures s’appuient sur le rendu formel des shungas: estampes érotiques japonaises du XVIIème siècle où scènes et gros plans de sexes y étaient illustrées avec précision et peuvent se lire comme une version fantastique de la toile sulfureuse de Courbet: l'Origine du Monde (1866).
En s’appuyant sur l’image de la femme-monstre véhiculée depuis la nuit des temps dans l’histoire des sociétés (mythes, religions, sorcellerie, vagina dentata…), ce mélange entre sexualité explicite et monstruosité crée alors un mélange perturbant qui transforme le regardeur en voyeur face à une scène dont la sexualité du personnage peint est assumée, assimilée et extirpée de toute pression extérieure.